Les Métiers de la propreté subissent la conjoncture économique
La propreté subit la conjoncture économique
En mai, l'atonie de la conjoncture économique a entraîné une baisse de 5,5 % du chiffre d'affaires des entreprises de propreté, suivie d'une hausse de 1 % en juin, selon le baromètre réalisé par le cabinet d’études I+C, à la demande de la FEP et du FARE.
Un recul de 5,5 % en mai du chiffre d’affaires global des entreprises évoluant sur le marché de la propreté. C'est le principal résultat du baromètre bimestriel de conjoncture FEP/FARE/I+C de juillet 2012, enquête réalisée par la société d’études I+C auprès d’un échantillon de 300 entreprises de propreté.
Cette baisse s'explique par l’atonie de la conjoncture économique française, comme le montre l'indicateur du climat des affaires. Elle est suivie au mois de juin par une timide progression de 1 %.
Le recul global touche toutes les entreprises, mais de manière hétérogène. Celles dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 1 million d’euros affichent une baisse en valeur de 6 % en mai, puis un rebond de 3 % en juin 2012, comparé aux mêmes périodes de l'année précédente. Concernant les entreprises pesant de 1 à 20 millions d’euros, le chiffre d'affaires chute de 4,5 % en mai, avant de se redresser de 3,5 % en juin. Les groupes générant plus de 20 millions d’euros souffrent particulièrement : leur activité recule de 6 % et 3 % sur les deux mois concernés.
L'ensemble des secteurs touchés
Les baisses subies en mai se ressentent sur l'ensemble des catégories de clientèle mais de manière différenciée. Le chiffre d'affaires lié aux bureaux perd 4 % en mai, puis croît de 1 % en juin. Pour les immeubles, l’activité est inégale : - 6,5 % en mai et + 0,5 % en juin en glissement annuel. Celle relative à l'industrie baisse de 6 %, avant de se ressaisir en juin (+ 2 %). L’évolution du chiffre d’affaires de la santé est négative également. En effet, il a subi une diminution de 2,5 % en mai et une augmentation de 1 % en juin.
Côté emploi, le baromètre indique que le taux d’embauche des CDI est infime : + 0,5 % sur mai et juin. Dans le même temps, celui des CDD grimpe de 4 % sur les deux mois observés. Le nombre d’heures travaillées diminue de 7 % en mai, avant de gagner 2 % en juin par rapport aux mêmes mois de l’année passée.
Dans ce contexte, il est néanmoins rassurant de voir que les retards ou défauts de paiement n'ont pas dérapé. 79 % des professionnels ayant répondu à l'enquête estiment que leurs clients présentent des défauts ou retards stables ou en baisse par rapport au précédent bimestre (mars-avril 2012).
Perspectives mitigées
Interrogés en juillet, près de la moitié des professionnels de la propreté anticipaient une activité lisse sur les deux mois d'été. Néanmoins, 11 % d'entre eux s'attendaient à une baisse du volume d'affaires. Les intentions d’embauches s’inscrivaient aussi sur une pente plutôt positive : 41 % des dirigeants estimaient avoir besoin de nouveaux salariés