En 2030, la part du pétrole ?

En 2030, la part du pétrole dans le mix énergétique mondial sera de 30 %

Les capacités de production de pétrole devraient ainsi plafonner autour de 95 millions de barils par jour à l'horizon 2020.¹ Il est cependant difficilement remplaçable dans un certain nombre d’usages, notamment les transports et la pétrochimie.

Le gaz naturel, quant à lui, devrait représenter environ 22 % du bouquet énergétique mondial en 2030, contre 21 % en 2005. L’offre sera suffisante pour répondre à la demande (production d’électricité principalement).

Moins polluant et moins émetteur de gaz à effet de serre que le charbon et les produits pétroliers, le gaz constitue une option intéressante pour la production d’électricité.
En outre, sa souplesse le rend apte à prendre le relais d’énergies intermittentes, comme l'éolien ou le solaire.

Les gisements de gaz conventionnels, proches des lieux de consommation, ont été exploités
en premier. Leur production est aujourd’hui progressivement remplacée :

   •    soit par des gaz non conventionnels, plus complexes à extraire ;

   •    soit par l’importation de gaz conventionnels produits loin des lieux de consommation
et acheminés par gazoduc  ou par bateau (sous forme de gaz naturel liquéfié).

Le Jeu du vrai ou Faux

Les réserves de pétrole seront épuisées d’ici 40 ans.

Faux. Les estimations varient entre :

   •    un peu plus de 1 000 milliards de barils de pétrole d'après l'ASPO (Association for the Study of Peak Oil) ;
   •    plus de 2 000 milliards de barils (valeur moyenne) d'après l'USGS (United States Geological Survey) ;

Et il ne s'agit là que des réserves (existantes et restant à découvrir) de pétrole conventionnel…

Des ressources dites "non conventionnelles"

L’ère du pétrole "facile" est révolue. Car ce sont les gisements les plus accessibles
et les plus simples à produire qui ont alimenté les marchés pétroliers du XX^e siècle. Il est désormais indispensable de traquer cette ressource dans des environnements jugés
inexploitables il ya quelques années :

   •    réservoirs très profondément enfouis, au-delà de 4 000 mètres ;

   •    gisements tapis sous les grands fonds marins (offshore profond) ;

   •    gisements formés sous des zones montagneuses difficiles d’accès ;

   •    pièges pétroliers cachés sous les glaces de l’Arctique ;

   •    pétrole lourd figé dans les sols froids du Canada…

À l'instar des gisements pétroliers, les réservoirs gaziers développés en priorité ont été les plus simples à produire. Reste à exploiter désormais :

   •    les gaz très acides, inaccessibles jusque dans un passé récent pour des motifs
tant économiques qu'environnementaux;

   •    les réservoirs gaziers ultra-compacts ("shale gas") ;

   •    les réservoirs très profondément enfouis, au-delà de 4 000 mètres.

L'exploitation de ces gisements extrêmes permettra de répondre aux besoins croissants
en énergie primaire, elle est donc indispensable. Les industriels mobilisent tout leur savoir-faire pour relever ces défis technologiques, de manière sûre et en réduisant l'impact environnemental de ces projets.